Repérer les profils plus vulnérables au burn-out, c’est un levier précieux, pour soi-même, mais aussi pour les entreprises, qui peuvent ainsi renforcer la prévention et mieux accompagner leurs collaborateurs.

Notre expérience chez Yupulse, croisée avec les données issues de la recherche, révèle des constantes psychologiques et comportementales chez celles et ceux qui s’épuisent. Ces traits, lorsqu’ils sont poussés à l’extrême, deviennent des facteurs de risque.

Voici quelques-uns de ces profils à surveiller :

  • Les perfectionnistes :

Exigeants, rigoureux, impliqués, ils aiment fournir un travail de qualité. Souvent critiques envers eux-mêmes et parfois envers les autres, ils visent l’excellence, parfois au prix de leur propre équilibre. Ils cherchent à contrôler les évènements afin de s’assurer que « tout se déroulera comme prévu ». L’idée de faire « moins bien » est vécue comme un échec. Face à une surcharge de travail, ils maintiennent leurs standards, jusqu’à l’épuisement.

  • Les battants, les hyper investis :

Ils débordent d’énergie et s’engagent énormément dans leur travail. Persévérants, résistants et déterminés, l’action et le résultat sont leurs moteurs. Pour eux, il n’y a pas de problème, il n’y a que des solutions. Ils ne s’autorisent ni repos, ni faiblesse et ignorent les signes de leur corps. C’est quand leur corps les arrête qu’ils se rendent compte qu’ils sont allés trop loin. Mais il est déjà trop tard.

  • Les gentils :

Empathiques, altruistes et bienveillants, ils sont disponibles et à l’écoute pour les autres. Par peur de déplaire ou de décevoir, ils sont souvent incapables de poser leurs limites, préférant s’adapter. Ils se sentent coupable de dire « non » quitte à oublier leurs propres besoins et à s’épuiser.

  • Les idéalistes :

Ils veulent changer le monde et placent beaucoup d’attentes dans leur travail. Cet idéal à atteindre est souvent nourri par une belle image de soi ou un besoin de reconnaissance. Mais quand la réalité ne suit pas, ils se surinvestissent, souvent au détriment de leur santé.

  • Les indispensables :

Ils ont souvent un sens du devoir et des responsabilités exacerbés. Ils sont fiables et ont des difficultés à déléguer et à faire confiance aux autres.  En cas de surcharge de travail, ils ne s’autorisent pas à lâcher de peur « d’abandonner le navire ». Ces profils peuvent d’ailleurs être fortement ébranlés en cas d’arrêt lorsqu’ils réalisent que leurs collègues ont pu s’adapter et que leur organisation continue, malgré leur absence, à fonctionner sans eux.

Toutes ces croyances sont nourries par un besoin de reconnaissance excessif lié à une faible estime de soi. Ces personnes cherchent alors une validation à l’extérieur en s’investissant à l’excès dans leur travail.

  • Les profils « hyper » :

Ils ressentent plus intensément, perçoivent plus finement, analysent sans relâche … Leurs sens sont en alerte au moindre stimulus. Leur cerveau mouline tout le temps, même pendant la nuit. Se sentant en décalage avec leur environnement, ils se sur-adaptent pour s’intégrer dans le groupe.

Cette intensité intérieure est une richesse, mais aussi une source d’épuisement lorsqu’elle n’est pas canalisée ou respectée.

  • Les personnes avec un terrain anxieux :

Ces personnes ont une sensibilité exacerbée face aux facteurs de stress. Leur alarme de stress s’enclenche plus vite et plus fort. Dans un environnement stressant, leurs ressources s’épuisent plus vite et leur vigilance constante les rend vulnérables.

Le paradoxe du burn-out ?

Les talents que les entreprises recherchent : des personnes engagées, brillantes, humaines, fiables, exigeantes, …sont aussi les personnes les plus à risque de faire, un jour, un burn-out.

La clé : la prévention

Reconnaître les forces et les fragilités de ces profils et ne pas les laisser seuls face à des charges, des contextes ou des responsabilités qui dépassent leurs limites pourrait être un premier pas vers plus de vigilance et une meilleure prévention.

Chez Yupulse, nous accompagnons non seulement les personnes à risque, et celles déjà en souffrance, mais également les entreprises, les managers et les RH pour les former et les sensibiliser à la prévention du burn-out chez leurs collaborateurs.